Selon une enquête sur le suivi et la mise en œuvre de la Déclaration de Paris entamée en fin novembre 2010 et validée le mardi 22 mars dernier à Yaoundé, le Cameroun ne profite pas assez de l’aide au développement que ses partenaires techniques et financiers lui octroient.
L’année dernière, ces financements ont atteint un total faramineux de 400 milliards de FCFA (plus de 800 millions de dollars américains). Sans certaines contraintes, la somme aurait pu être supérieure. Mais, paradoxalement, les conditions socio-économiques des populations camerounaises ne semblent pas à la hauteur de cette aide. Pour tenter d’expliquer ce contraste, beaucoup de facteurs sont pointés du doigt. Certains mettent en cause les bailleurs de fonds, lesquels ne débloquent pas la totalité des disponibilités promises ou conditionnent le décaissement par des préalables aussi nombreux que fastidieux et, de ce fait, difficiles à remplir dans leur intégralité. D’autres, par contre, sont sévères à l’égard des administrations, en majorité camerounaises, responsables des projets entamés, lesquels manquent d’organisation dans la poursuite de leurs objectifs. Quoi qu’il en soit, tout cela s’érige en barrière au développement local et viole les termes de la Déclaration de Paris portant sur l’efficacité de l’Aide au Développement, notamment son principe de gestion axée sur les résultats.
C’est donc un nouveau défi qui s’ouvre devant le gouvernement camerounais. Celui-ci est déjà sur la bonne voie. Ce, en ayant posé, ces dernières années, certaines actions allant dans le même sens telles que la mise en place d’un cadre de planification stratégique unifié avec un volet croissance et emploi ainsi qu’un plan de modernisation de finances publiques. Il ne manque plus que des résultats évidents.