De sources concordantes, l’Ouganda affirme ne pas vouloir relâcher les rebelles du M23 qui ont trouvé refuge sur son territoire tant qu’un accord de paix ne sera pas fixé sur leur sort. Pour le gouvernement ougandais, il est de sa responsabilité d’accueillir et d’aider des soldats qui fuient la guerre.
En effet, après la débâcle de leur mouvement dans l’Est de la République Démocratique du Congo, les rebelles du M23 se sont dirigés vers les pays voisins en particulier l’Ouganda. Avec un effectif de 1500, ces derniers sont constitués de soldats, d’officiers et de certains de leurs commandants. Actuellement cantonnés dans le sud-ouest ougandais, frontalier à la RDC et le Rwanda, les rebelles seront, selon une source officielle, réinstallés dans d’autres espaces qui seront déterminés par leur hôte.
Toutefois, les autorités ougandaises ont tenu à souligner que ceux qui s’opposeront, après la signature d’un accord de paix, à leur retour en RDC, seront directement remis au Haut Commissariat de l’Organisation des Nations Unies pour les réfugiés afin que celui-ci se prononce à la fois sur leur sort et sur leur statut.
Défaits par l’armée congolaise, les rebelles sont pour l’instant, très éparpillés et il est difficile de connaître avec exactitude le nombre de leurs éléments qui sont en fuite et leur lieu de refuge. En conséquence,cette situation représente une menace pour la sécurité de la région des Grands Lacs qui est très souvent secouée par des rébellions pour divers motifs.
Face à cette situation, la justice congolaise ne peut juger les rebelles du M23 pour les actes criminels commis sur son territoire. Ces derniers sont réfugiés actuellement en Ouganda qui pose une condition à leur remise aux autorités de Kinshasa.