En Zambie, on ne fâche pas les politiques. Le directeur général de Konkola Copper Mines Vedanta Ressources vient de l’apprendre à ses dépens. En effet, après avoir sous-entendu que les autorités du pays n’avaient pas à se mêler de la gestion de l’entreprise en matière d’emplois, le directeur général de Konkola s’est vu retiré son titre de séjour ainsi que son permis de travail. La maison mère de Konkola a vite réagi en adressant officiellement des excuses au président Michael Sata et au peuple zambien pour les propos qui auraient circulé dans les médias.
Konkola est à ce jour un important investisseur du secteur minier en Zambie et l’un des grands employeurs du pays. Il avait annoncé récemment qu’il devait procéder à une optimisation des ressources humaines, notamment à travers un programme de réduction des effectifs. Inquiet, le gouvernement zambien s’est opposé au programme en demandant expressément à Konkola de ne pas procéder aux licenciements. Pourtant les licenciements auraient déjà commencé avec le renoi de 76 salariés. Certaines presses audacieuses sont allées jusqu’à écrire que la compagnie avait décidé de défier l’Etat sur ce sujet, particulièrement le président. Aussi, la situation s’envenime lorsque le directeur général de Konkola ne s’est pas présenté à une convocation du ministère de l’Intérieur.
Les autorités ont donc réagi énergiquement. Il faudrait rappeler que l’actuel régime, au pouvoir depuis près de 2 ans seulement, avait axé une partie de sa campagne sur l’emploi. Face à la position de Konkola, on doit s’attendre à une position drastique des autorités.
Toutefois, en justifiant l’absence du directeur général pour des besoins d’affaires à l’étranger, la maison mère de Konkola montre qu’elle est disposée à régler ce problème par la voie diplomatique.