Alors que le ministre des Finances se prépare, d’ici deux mois, à présenter le budget national 2014, des analyses fusent sur les faiblesses que le gouvernement devrait maîtriser pour espérer avoir une aide extérieure conséquente et attirer plus de capitaux pour augmenter ses recettes. Globalement, deux éléments majeurs émergent de ces analyses, à savoir la mise en place de réformes pouvant inspirer la confiance des acteurs économiques internationaux ainsi que la transparence en matières des recettes liées au secteur minier, en particulier celui du diamant.
A l’instar d’autres pays d’Afrique, les autorités ont souvent sous-évalué les entrées du secteur minier afin que celui-ci puisse servir de manne aux fortunes personnelles. Depuis 4 ans, le budget national tourne toujours autour des 5 milliards de dollars et les signaux ne sont pas rassurants. Déjà, au cours d’un séminaire, le ministre des Finances avait annoncé que le Zimbabwe pourrait connaitre un déficit de 100 millions de dollars pour l’année en cours. Aussi, sa dette étrangère s’élèverait à environ 10 milliards de dollars et compte tenu de son budget, le pays n’est pas encore en mesure de les rembourser.
Faut-il souligner que ce pays sort à peine d’une élection présidentielle qui a causé une situation peu enviable à son économie Aussi, le challenger ayant remporté les élections n’est pas celui que la communauté occidentale souhaitait.
Le président Robert Mugabe est considéré comme un handicap dans le partenariat avec l’Occident depuis le lancement de la réforme agraire qui avait conduit à l’expropriation des terres au fermiers blancs. Aujourd’hui, c’est la politique « d’indigénisation » des entreprises minières qui pose problème.
Pendant 10 ans, ce pays n’a bénéficié d’aucune aide extérieure pour l’équilibre de son budget, ce qui présage d’une nouvelle crise financière.