La flambée des violences ainsi que la méfiance entre les populations dépeignent un Centrafrique en proie à l’anarchie et l’insécurité.
Selon une source officielle, des affrontements ont encore éclaté, mercredi, dans la capitale, entre des jeunes et des éléments de l’ex-Seleka.Ces incidents, survenus suite à l’enlèvement d’un jeune dans un quartier de la capitale, ont suscité la colère des populations descendues dans les rues pour protester.
Le climat d’insécurité et de méfiance a pour conséquence l’abandon des lieux d’habitations. Du fait des conflits intercommunautaires, d’aucuns (les chrétiens) se sont réfugiés à l’évêché et d’autres (les musulmans) sont logés dans un établissement dénommé « Liberté ». Peur, vengeance, mépris et bien d’autres sentiments négatifs animent les populations qui, depuis le mois de mars, ne font que subir, entre autres, vols, viols et pillages de la part des éléments de l’ex-rébellion.
En raison de la précarité des conditions de vie, nombreuses sont les familles qui émettent le souhait et le désir de regagner leur domicile. Mais ce rêve ne peut être réalisé, faute d’agents pour assurer la sécurité publique. Parlant des conditions de vie, une source proche du dossier a mis en exergue la promiscuité dans laquelle vivent les populations. En effet, elles font tous leurs besoins (c’est-à-dire cuisiner, manger, dormir et prendre le bain etc.) au même endroit.
La persistance de la dégradation du quotidien du peuple Centrafricain ainsi que l’absence d’un Etat de droit rendent compte du chaos que connaît le Centrafrique. « Aujourd’hui, nous sommes quelque part au bord du gouffre », a témoigné un éminent évêque du pays.