De sources concordantes, l’enlèvement du père Georges Vandenbeusch, qui a eu lieu jeudi dans l’extrême-nord du Cameroun, pourrait être le fait de la secte islamiste Boko Haram.
En effet, tout prête à croire que cette organisation islamiste soit à l’origine de cet acte. D’abord, l’enlèvement du prêtre est survenu dans la même région qui a vu celui d’une famille française (les Moulin-Fournier) de sept membres au mois de février dernier par Boko Haram. Des témoignages recueillis auprès de personnes présentes sur les lieux du kidnapping montrent que les ravisseurs, non seulement s’exprimaient en anglais, mais également s’étaient dirigés vers le Nigéria dès qu’ils avaient pris en otage le père Georges. Une valise vide, comportant un chéquier sur lequel est mentionné le nom dudit prêtre, a été retrouvée sur la route menant vers le Nigéria. Un dernier détail important est que le père Georges se trouvait dans une localité située à trente kilomètres du Nigéria, zone formellement déconseillée en raison des risques d’actes terroristes.
En attendant d’avoir les résultats de l’enquête ouverte jeudi par le Parquet de Paris pour enlèvement et séquestration en bande organisée en rapport avec une entreprise terroriste, les autorités camerounaises ont affirmé que cet acte porte la signature de Boko Haram. Pour elles, il s’agit là d’une forte probabilité. Toutefois, elles se réservent aussi le devoir d’enquêter afin « d’en avoir le cœur net ».
Même si les faits et circonstances semblent accuser la secte islamiste du Nigéria, il est de toute évidence qu’aucune preuve concrète n’a été fournie. Il importe donc que toutes les autorités,qu’elles soient camerounaises, nigérianes ou françaises, s’activent pour non seulement identifier les ravisseurs, mais également prendre les mesures qui s’imposent en vue de la libération du Prêtre Georges.