Du fait de la grève des enseignants, les cours, qui en principe devraient débuter depuis le mois d’octobre, ne sont toujours pas effectifs. Pire, certains collégiens et lycéens gabonais sont descendus jeudi, dans les rues, pour non seulement réclamer la reprise des cours, mais également pour soutenir leurs enseignants.
De sources concordantes, les différents syndicats du corps enseignant réclament des hautes autorités gabonaises d’honorer leurs engagements, notamment l’augmentation du nombre des structures d’accueil des élèves insuffisantes, le paiement et la mensualisation d’une prime d’incitation ainsi que la régularisation des salaires des enseignants du pré-primaire.
En effet, plusieurs mouvements sociaux se sont attelés depuis 2008 à dénoncer les mauvaises conditions de travail auxquelles font face les enseignants dans les écoles, collèges, et lycées. Apparemment, les autorités ont adopté la politique de l’ignorance jusqu’en début 2013 où elles se sont engagées à apporter des solutions concrètes aux revendications susvisées. Force est de constater que rien n’a été fait au point de semer le désordre en cours dans le système éducatif du pays.
Un communiqué ministériel a annoncé la suspension des cours à compter de vendredi jusqu’à nouvel ordre, en vue de préserver l’ordre public.Mais sur le terrain, les enseignants entendent bien poursuivre leur mouvement si aucune issue favorable ne leur est proposée. En attendant, les parents d’élèves sont priés aussi bien par le gouvernement que par les syndicats, à garder leurs enfants à la maison.
Avant de voir une épidémie de grève s’amplifier largement au Gabon, le gouvernement gagnerait à résoudre le plus rapidement possible le cas des enseignants grévistes.