Mercredi 20 novembre, les populations mozambicaines sont appelées aux élections municipales. Cette année, le scrutin se déroule dans un climat de tensions dans certaines régions du pays où le Renamo peut encore frapper en représailles contre le gouvernement. Les forces de l’ordre ont été déployées pour contrer toute intrusion qui pourrait perturber le déroulement du scrutin. L’armée nationale a également été mise à contribution et les autorités assurent la population que la situation est sous contrôle Elles appellent donc les citoyens à exercer leur droit civique pour choisir leurs maires sans inquiétude pour leur sécurité.
Force est de constater que pour l’instant, les populations vivent encore dans la peur. Au cours des derniers mois, plusieurs affrontements armés ont éclaté entre les troupes de l’armée régulière et les factions du Renamo. Les populations ne veulent pas s’exposer pour finir en dommage collatéral entre les deux parties qui s’affrontent. D’ailleurs, le Renamo avait déjà annoncé qu’il boycottait ces élections. Il convient donc de penser qu’il s’attellera à agir dans le but de les saboter.
Signalons que les scrutins se dérouleront à travers les 53 municipalités du pays, ce qui multiplie les cibles potentielles sachant en plus qu’il est facile d’agir quand il y a attroupement.
Néanmoins, les autorités ont insisté sur le fait que la logistique et la sécurité sont à la hauteur du scrutin. Après toutes ses années de cohabitation, le Renamo a perdu une des villes qui a toujours été sous son contrôle, au profit du Mouvement Démocratique du Mozambique. Les prévisions annoncent que le Renamo aurait certainement gagné les villes de Beira et Quelimane qui restent encore sous son contrôle. En dehors de ces deux cités, le Frelimo, parti au pouvoir depuis longtemps, jouit de tous les pronostics pour remporter ces élections.