Face aux enlèvements, notamment celui du père Georges Vandenbeuch, et les menaces qui pèsent sur les expatriés, principalement Français dans l’Extrême-Nord du Cameroun, les autorités camerounaises assurent que les nouvelles mesures prises en faveur de leur protection ne sont pas que de vains discours.
En effet, bien que Paris ait enjoint ses ressortissants de quitter la zone au risque d’enlèvement par des groupes islamistes terroristes comme celui de Boko Haram, les responsables camerounais affirment avoir pris les dispositions nécessaires pour protéger tant les Français que les expatriés d’autres nationalités qui vivent dans l’Extrême-Nord du Cameroun. « …Nous, nous sommes là pour assurer la sécurité des populations et de leurs biens », a déclaré à l’AFP le gouverneur de la région.
Pour l’heure, la décision de partir ou rester revient aux ressortissants français qui disent être conscients de l’effectivité de la menace qui pèse sur eux. Néanmoins, ils affirment ne pas être en mesure de tout laisser derrière eux ; raison pour laquelle, ils demandent aux autorités camerounaises de veiller à leur protection. « Je suis en danger », a expliqué à la presse un ressortissant français. « Je suis effectivement en danger mais je ne vois pas comment je partirai en laissant ma famille ou une partie sur place », a-t-il ajouté. Ceci traduit le dilemme auquel font face les Français résidant dans la province de l’Extrême-Nord depuis l’enlèvement, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2013, de leur compatriote religieux.
Quoi qu’il en soit, sans s’opposer aux recommandations adressées par Paris à ses ressortissants consistant à quitter les lieux, Yaoundé assure ne pas rester inactive sur le terrain tant bien pour leur protection que pour la libération du prêtre Georges Vandenbeuch.