Une fois de plus, les meuniers zambiens sont confrontés à des sérieux problèmes suite à l’interdiction par les autorités d’exporter leurs produits. La décision prise en septembre reste louable dans son intention mais devrait trouver un mode d’application plus optimal. Initialement, cette interdiction permet de desservir d’abord le marché local et d’éviter la fuite préférentielle des produits vers l’étranger où ils pourraient rapporter plus.
Cependant, l’association des meuniers de Zambie explique qu’il ne s’agit pas actuellement de ce schéma. Les usines se plaignent d’avoir en ce moment des excédents de production de son qu’ils ne peuvent écouler sur le marché national.
En effet, en cette période, les éleveurs ont recours aux pâturages naturels pour nourrir leurs bétails, ce qui diminue la consommation de son de maïs. La crainte des acteurs du secteur des maïs est que cette situation conduise à une réduction de la production pour les saisons à venir. Cela pourrait d’ailleurs mettre en péril le programme gouvernemental qui vise en priorité une desserte nationale dans le sens d’une autosuffisance. Lés représentants des meuniers ont proposé au gouvernement de faire une dérogation spéciale juste pour la saison de pluie. De leur côté, les autorités affirment avoir reçu le message et compris les préoccupations des meuniers.
Aussi, des mesures seraient incessamment prises en faveur des meuniers. Pour les analystes, les mesures ponctuelles ne suffisent pas parce que le problème est récurrent. Le gouvernement et les meuniers devraient penser ensemble à une solution pérenne pour faire face, à cette situation. Chaque année, des productions des meuniers sont perdues, en attendant la mise en place de la solution adéquate .