Suite aux conclusions de sa mission qui a pris fin la semaine dernière, une équipe du Fonds Monétaire International(FMI) a vivement prescrit à l’Etat congolais d’éviter une accumulation rapide de sa dette extérieure.
En effet, la dette publique extérieure du pays, qui avait atteint 150% du PIB provoquant une crise de l’endettement jusqu’à son éligibilité au statut de « Pays Pauvre Très Endetté » (PPTE) en 2010, est aujourd’hui inférieure à 30% du PIB.
Afin de progresser de mieux en mieux dans cette politique, les experts de l’institution financière ont encouragé les autorités congolaises compétentes à « poursuivre une politique prudente en matière d’emprunt ». Ils leur ont également conseillé de diminuer la dépendance du pays à l’égard du secteur pétrolier par la promotion d’une politique de diversification de son économie et par un renforcement de ses réserves.
Même si le rapport de la mission montre les efforts des pouvoirs publics, qui affectent positivement l’économie du pays, il n’est pas à ignorer quelques pratiques comme la corruption dans l’administration et le défaut de prévision, c’est-à-dire d’anticipation sur l’avenir, constituent un véritable handicap pour la croissance économique de ce dernier.
Outre ce handicap, le risque de réendettement de l’Etat, en raison des emprunts qu’il continue d’effectuer auprès de différents Etats tels que la Chine, le Brésil et les pays arabes du Golfe, est source d’inquiétudes pour le FMI. D’où les recommandations qui lui ont été également faites et qui se résument essentiellement au fait d’« emprunter à des conditions concessionnelles ».
En somme, bien au-delà des conseils fournis aux autorités de la République du Congo, le but du FMI, à travers ses experts, consiste à surveiller la stratégie de réendettement de l’Etat congolais afin d’éviter à l’avenir, toute éventuelle crise.