Lusaka vient de prendre une décision sensée protéger les populations locaux de l’afflux des étrangers dans le commerce en détail. En effet, une interdiction a été formellement formulée à l’intention des étrangers qui aimeraient pratiquer de la vente en détail sur le territoire zimbabwéen. Cette résolution prendra effet à partir du 1 janvier 2014. Les concernés ont donc un sursis de 5 semaines pour se mettre en régler et disparaître du paysages des commerces en détail et autres sous-secteurs. Pour l’observatoire des consommateurs du pays qui a salué la décision, il s’agit de créer de l’emploi pour les Zimbabwéens de souche.
Cependant, les analystes restent sceptiques quant à la motivation réelle de la décision ainsi qu’à l’effectivité des résultats attendus. Il se pourrait qu’elle soit purement propagandiste alors que l’impact sur le chômage resterait insignifiant. Jusque-là, le gouvernement n’a pas donné chiffres à l’appui l’impact réelle de l’intrusion étrangère dans le commerce en détail et n’a pas non plus fait une projection réelle sur le retour financier que les locaux devraient récupérer. Quelle serait la masse financière qui repasserait entre les mains des Zimbabwéens avec l’application de cette décision ? Parce que si les retours positifs sont insignifiants, cette décision est très grave pour le pays.
Aussi, le monde est aujourd’hui un village planétaire et comme pour tous les pays, une diaspora zimbabwéenne existe. Les chiffres font état de plus de 4 millions de Zimbabwéens vivant à l’extérieur du territoire national. Aussi, plusieurs d’entre eux s’adonnent également à des activités telles que la vente en détail à l’étranger Au lieu de rester obtus pour des raisons propagandistes,le gouvernement devrait assouplir cette mesure et intégrer des mécanismes tels que l’association avec des locaux pour réellement servir le peuple.