En attente d’une mission des Nations Unies pour stabiliser la Centrafrique, la France s’apprête à intervenir en soutien des troupes africaines pour mettre fin aux exactions multiples des bandes armées.
D’un point de vue opérationnel, il s’agit d’une mission de sécurité qui a pour but de reprendre le contrôle de Bangui, la capitale centrafricaine afin de protéger plusieurs centaines de ressortissants français et de veiller au maintien du laboratoire de l’Institut Pasteur.
Par ailleurs, la mission aura pour tâche de sécuriser deux axes principaux : le premier lie Bangui au Cameroun et le second, relie ladite capitale au Tchad.
De sources officielles, des ressources humaines et matérielles françaises sont soit déjà sur le terrain soit en train d’être acheminées. Des camions et petits véhicules blindés venus du Cameroun sont en Centrafrique. Du matériel ainsi qu’une trentaine de spécialistes du génie sont venus depuis le Gabon pour préparer l’aéroport de Bangui. Le débarquement de parachutistes français au Cameroun, est imminent.
Pour l’heure, bien que le Président François Hollande ne se soit pas encore prononcé sur la date effective du début de la mission des troupes françaises en République centrafricaine, il n’est pas à ignorer que les forces françaises déjà présentes sur les lieux aident au mieux celles de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) à relever les défis sécuritaires auxquels fait face le pays, particulièrement la capitale.
Quoi qu’il en soit, en tant qu’ancienne puissance coloniale et surtout en raison de ses divers intérêts en République centrafricaine, la France ne peut ne pas intervenir pour empêcher que le pays sombre dans un chaos qui, depuis la chute du régime Bozizé, s’empare du pays.