Un récent rapport du groupe Deloitte met en évidence le niveau d’investissement de grands projets initié en Afrique l’année dernière. En considérant les projets confirmés avant le 30 juin dernier avec un volume d’investissement supérieur ou égal à 50 millions de dollars, c’est environ 227,7 milliards de dollars qui ont été injectés dans des projets d’envergure sur le continent. De plus, s’il fallait inclure les projets en-dessous de la barre des 50 millions le chiffre connaîtrait une hausse significative.
Le rapport va ainsi dans le sens d’une confirmation de l’Afrique comme prochain pôle d’investissement internationale. De ces investissements, c’est l’Afrique australe qui tire la part du lion avec plus de 35% du volume total, suivi de l’Afrique orientale qui a bénéficié d’environ 29% des fonds injectés. L’Afrique centrale est la partie du continent qui a bénéficié le moins des investissements avec juste avant lui le Maghreb. Ce dernier est victime de l’instabilité politique liée au printemps arabe. Quant à l’Afrique de l’Ouest, elle est en troisième position avec 21% des projets. Les secteurs les plus concernés sont ceux de l’énergie, du transport et des télécommunications.
Comme attendu, la Chine est en tête des investissements majeurs avec près de 43,6 milliards de dollars engagés, repartis à travers différents pays. L’Europe et les Etats Unis viennent loin dernière l’empire du milieu avec ensemble un volume de 36,1 milliards de dollars. Le groupe des BRICS a également vu croître ses investissement en Afrique.
Le rapport indique également que les gouvernements locaux se sont impliqués et leurs contributions représentent environ 17,4 milliards de dollars. Pour les analystes, les acteurs publics doivent orienter ces investissements vers des secteurs de production effective et non des « éléphants blancs ».