Moins d’une année après le Mali, la France engage une nouvelle opération militaire en Centrafrique afin d’y faire cesser les massacres et d’empêcher la déstabilisation de toute la sous-région.
Placée sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, l’opération « Sangaris », forte de mille deux cents soldats français, a pour mission d’appuyer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca). Il s’agit de la force africaine présente sur le terrain quelques temps après la chute du régime de Bozizé ayant pour rôle de protéger les populations civiles et de stabiliser le pays.
Mal équipée, cette force, qui a de la peine à contenir les violences dans le pays et, partant, à remplir correctement sa tâche, opérera suivant les instructions de la mission française .Une décision très critiquée par de nombreux observateurs nationaux et internationaux dont les alliés européens de la France qui considèrent toujours la Centrafrique comme un pré carré de celle-ci.
Interviewé sur France info, Jean-François Achilli a affirmé que « de la Françafrique à la Centrafrique, il n’y a qu’un pas que François Hollandes a franchi ».A l’instar du Mali, la France intervient « sans hésiter un instant » afin d’y préserver son influence.
Bien que cette idée corrobore la position des alliés de la France, il n’est pas à dire que les relations entre la France et ses anciennes colonies sont demeurées les mêmes car, comme l’a également souligné Achilli, « c’est une évidence, nous restons le gendarme de l’Afrique francophone, mais l’esprit n’est heureusement plus le même ».
En somme, c’est une France, non seulement déterminée à ne pas laisser sombrer le Centrafrique dans le chaos, mais dont l’action est également légitimée par la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui agit conformément à sa nouvelle politique en Afrique.