De source officielle, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun (AES-Sonel) est menacé de sanctions par l’Agence de régulation des télécommunications (ART) camerounaise. Celle-ci l’accuse d’avoir illégalement déployé la fibre optique à des fins de commercialisation d’internet à moindre coût.
Même si l’entreprise admet être souvent confrontée à de telles pressions de la part de l’Agence, elle a toutefois démenti les rumeurs proférées depuis lundi affirmant qu’elle est l’objet de sanctions pour verser une lourde somme au régulateur des télécommunications. « Nous n’avons jamais été notifiés d’une quelconque sanction », a indiqué AES-Sonel.
D’autres sources internes de l’entreprise ont néanmoins confirmé que celle-ci avait bel et bien pour objectif de démocratiser l’accès aux Nouvelles technologies de l’information et de la télécommunication (TIC) en commercialisant à moindre coût l’internet auprès des populations camerounaises. « Nous voulions offrir de l’internet par fil…, on voulait apporter au Cameroun la technologie du Courant porteur en ligne », a confié un cadre de la société.
En clair, leur but consistait de faire passer de l’information à bas débit ou à haut débit sur les lignes électriques par le moyen des techniques de modulation avancées.Il s’agit de la technologie dénommée CPL à partir de laquelle les populations abonnées au réseau électrique peuvent facilement disposer d’une connexion internet et ce, grâce à l’installation d’un dispositif supplémentaire qui se veut très simpliste.
Ces informations jouent en défaveur de la filiale de l’AES au Cameroun dans la mesure où elles donnent du poids aux accusations de l’Agence de régulation qui, selon les sources locales, ne manque pas de proférer des menaces « chaque fois que les discussions entre l’entreprise et elles s’achoppent ».
Bref, l’Agence de régulation des télécommunications suit de très près les activités d’AES-Sonel, afin de faire appliquer la loi en cas de fraude.