Afin de mieux préparer son auto-évaluation en matière d’enrichissement illicite, le Gabon a mis en œuvre le mécanisme d’examen d’application de la convention des Nations Unies contre la corruption.
Ce mécanisme comprend un processus d’examen guidé par des principes et exécuté conformément aux dispositions des textes qui le régissent. Il a entre autres objectifs d’aider les Etats parties à identifier et à justifier les besoins spécifiques d’assistance technique, de promouvoir et faciliter la fourniture d’une assistance technique. Aussi, favorise-t-il la coopération internationale dans la prévention et la répression de la corruption, notamment le recouvrement d’avoirs.
C’est dans ce contexte qu’a été créée en 2003, au Gabon, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI). Celle-ci a en effet pour but d’éradiquer la corruption au Gabon, un Etat où les détournements de deniers publics sont rarement sanctionnés.
En clair, en lançant le mécanisme susvisé, la CNLCEI entend éclairer la vision des autorités gabonaises sur les moyens à mettre en œuvre pour résoudre la question de la corruption dans le pays. Les faiblesses décelées feront l’objet d’une analyse pointilleuse en vue de « formuler les besoins en termes d’assistance technique » et, de la sorte, établir un lien opérationnel entre application et assistance technique. A ce propos, le président de la CNLCEI a, lors de la 4ème édition de la journée nationale de lutte contre l’enrichissement illicite qui s’est tenue il y a quatre jours au Gabon, indiqué que le lancement du mécanisme vise à asseoir la cohésion des actions nationales pour faciliter l’examen de la situation dans le pays.
En somme, le mécanisme d’examen d’application de la convention des Nations Unies contre la corruption est un outil qui permettra au Gabon d’évaluer son progrès en la matière et de prendre les mesures nécessaires à la prévention et à la lutte contre la corruption.