Devant les inquiétudes de l’Ambassadrice de France au Cameroun quant au Contrat de désendettement et de développement (C2D), les autorités camerounaises ont promis de tout mettre en œuvre pour redresser la situation afin de ne pas décourager leur partenaire français.
En effet, après une séance de travail avec les responsables du Comité en charge des projets C2D, l’ambassadrice Christine Robichon n’a pas manqué de souligner sa gêne par rapport à la lenteur de la mise en œuvre sur le terrain des programmes dudit Contrat. De plus, celle-ci ne comprend pas comment sur une enveloppe de 503,7 millions de dollars, des centaines de mille (355,3 mille dollars) se trouvent encore dans les caisses de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) alors que pour certains projets, les travaux sont inachevés et pour d’autres, ils ne sont tout simplement pas entamés.
Ayant pris note des critiques formulées par la représentante de la France au Cameroun et ayant admis la véracité de ces dernières, le co-président du Comité a tenu à rassurer ses interlocuteurs français par une promesse : celle de tout mettre en œuvre pour corriger la lenteur constatée.
Le C2D est un mécanisme innovant consistant d’une part, pour le Cameroun, à honorer le remboursement de sa dette et d’autre part, pour la France, à reverser cette somme sous forme de dons affectés à des programmes. Le but étant de lutter contre la pauvreté au Cameroun par l’instauration d’un dialogue constructif autour des politiques de développement.
Aussi, les autorités camerounaises ont tout intérêt à apporter des solutions idoines à la situation sur le terrain. Faute de quoi, elles auraient du mal à convaincre leur partenaire de leur bonne volonté de sortir leur population de la pauvreté.