Tel un nouvel arrivant dans la cours des grands, le Kenya fait son entrée dans le cercle des pays producteurs de pétrole en Afrique. C’est depuis quelques mois que des puits de pétroliers sont forés au nord du pays. A ce jour, les prospections n’ont révélées que 400 millions de barils. Cependant, les autorités ainsi que les exploitants sont très optimistes. Déjà, la litanie de multinationales occidentales qui exploitent le pétrole africain à plusieurs fois était observé à Nairobi.
Aussi, pour commencer à exporter son pétrole, le Kenya aura des grands défis à relever. Jusque-là, les réserves de pétrole qui ont été trouvées sont dans la région du nord-ouest qui reste complètement enclavée. Pour sortir l’or noir, il faudra donc des grands chantiers d’infrastructures de transport notamment les routes, les voies ferrées ainsi que des oléoducs. Ces derniers permettront de relier les sites d’exploitation aux centres de consommation ou aux ports par lesquels le produit sera exporté.
Le pays a toujours souhaité désenclaver cette région, mais les moyens ont toujours été le premier obstacle. Avec l’intérêt suscité par l’or noir, les investissements devront suivre. Les projections des investissements traditionnelles nécessaires à la rentabilisation s’évaluent à 16 milliards de dollars. Selon les spécialistes, le pétrole kényan est visqueux, il faudra le chauffer à 40 degré, ce qui induit un investissement supplémentaire de 4 milliards de dollars.
Par ailleurs, les populations des régions environnantes ont déjà pris le devant pour réclamer des mesures qui permettront à la région de bénéficier de l’exploitation pétrolière qui s’annonce. Une liste de demande a été présentée et vise globalement un développement socio-économique à la hauteur de l’exploitation. Les autorités kenyanes doivent s’inspirer de l’expérience des autres pays africains qui ont été le théâtre de plusieurs dysfonctionnements