De source officielle, le ministre camerounais de l’Economie doit, sous directives du Président Paul Biya, contracter un prêt avec le Fonds africain de développement (FAD).
D’une valeur de presque deux millions de dollars, ce prêt vise à financer partiellement les « études du projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad ». Cette étude permettra de déterminer la faisabilité technique, financière et institutionnelle du projet. Son rôle consiste non seul seulement à mesurer l’impact environnemental et social, mais également à identifier les localités, situées entre les deux Etats, qui pourront bénéficier de l’électrification rurale.
En rappel, le Cameroun et le Tchad étaient liés depuis fin octobre 2007 par un accord portant sur l’interconnexion électrique à partir du barrage hydroélectrique de Lagdo au Cameroun. Pour des raisons diverses, ce projet n’avait pas abouti.
Toutefois, lors d’une récente rencontre le 6 décembre 2013, les autorités des deux Etats ont jugé bon de remettre le dossier sur la table afin de permettre au Tchad de bénéficier de l’important potentiel hydroélectrique de son voisin camerounais. En clair, une ligne de transport électrique de sept cents kilomètres reliera le Cameroun au Tchad avec un programme d’électrification rurale le long de chaque couloir de ligne.Ce projet renforce aussi bien la coopération que le développement entre les deux pays car la lumière est source de progrès.
Outre ce projet, un autre serait en cours de négociation et porte sur l’extension du réseau ferroviaire entre les deux Etats.
En somme, le prêt ordonné par le Président Biya n’est qu’une tranche des 3,78 millions de dollars que la Banque africaine de développement (BAD) a mis au service de la réalisation du projet d’interconnexion entre le Tchad et le Cameroun.