La nouvelle année s’annonce pleine de promesses pour le Mozambique. D’ailleurs, le premier ministre japonais y entamera jeudi prochain sa tournée africaine. Selon des sources proches , le chef du gouvernement japonais devrait annoncer un financement de plus de 577 millions de dollars pour la construction d’une autoroute. Avec les récentes découvertes de réserves de charbon et de gaz, le pays est devenu une destination de choix pour les investissements étrangers. L’année dernière, le Mozambique a reçu près de 2 milliards de dollars d’investissement dans le cadre de son industrie extractive.
Selon la ministre des ressources minières, ce niveau d’investissement représente une augmentation de 8% par rapport à l’année 2012. Après la ruée vers le charbon, c’est au tour des hydrocarbures d’attirer l’attention des investisseurs étrangers. Les dernières estimations de réserves en gaz naturel place le Mozambique en quatrième position mondiale. Le bassin de Rovuna a donc vu différents exploitants s’y aventurer pour des besoins de prospection.
Au- delà de l’industrie extractive, les investissements directs étrangers ont franchi la barre de 5 milliards de dollars l’année derrière. L’extraction, le transport et la transformation de ces ressources naturelles vont nécessiter des investissements colossaux en termes d’infrastructures.
Les analystes s’attendent à ce qu’il y ait un impact positif ressenti sur la vie socioéconomique des Mozambicains. Le pays prévoit la création de plus de 180.000 emplois au cours de l’année 2014.
Nonobstant, les observateurs estiment que la population ne bénéficie pas encore des revenus sensés provenir de cette nouvelle manne. Pour attirer les investisseurs, le pays a mis en place plusieurs mécanismes d’exonération qui semblent importants au denier public. Aujourd’hui encore, près de 78% de la population mozambicaine est tournée vers le secteur agricole, dans une production de subsistance.