La semaine dernière, la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) et la Banque de Développement du Mali (BDM) ont signé un accord portant sur l’acquisition par la première partie de 20 % du capital de la Banque de l’Union (BdU) de Côte d’Ivoire et de la BdU du Burkina Faso, ces deux établissements étant des succursales de la seconde partie.
Avec l’entrée de la BOAD dans le capital de ces deux établissements financiers, une nouvelle répartition des parts entre en vigueur : BDM conservera 60 % ; le secteur privé malien 10 % et les Chambres de commerce du Burkina et de Côte d’Ivoire, 10 % chacune. Ce qui correspond à la totalité du capital lorsqu’on y ajoute les 20 % détenus par la BOAD. A noter que cette dernière institution financière est également actionnaire dans la BDM : elle y possède une participation de 16 %, à côté de la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE Bank, 27,4 %), l’Etat malien (19,6 %), de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO, 16 %) et d’actionnaires privés (21,1 %). Ainsi, le fait que les deux signataires entretiennent déjà de solides relations à certainement joué en faveur de ce nouveau rapprochement.
Actuellement, la BDM arrive en tête des établissements financiers du Mali. Mais, cet accomplissement n’a entamé en rien ses ambitions. Comme nouveau challenge, cette banque entend s’implanter dans tous les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). C’est donc un pas de géant dans ce sens que d’avoir atteint simultanément la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Mais la route est encore longue pour atteindre le but ultime formulé par le patron de la BDM à l’occasion de cet accord : « le jour où nous aurons bouclé le tour de tous les Etats pour créer avec le concours de la BDM des BdU sur le territoire de l’ensemble des membres de l’Union, nous aurons véritablement créé une véritable banque universelle de l’Union », a-t-il envisagé.