L’approvisionnement en eau a toujours été une question cruciale au Botswana, particulièrement pour les villes du sud-est. Cette fois, l’annonce est claire, la Capitale Gaborone ainsi que deux autres villes situées au nord de cette dernière connaîtront une pénurie d’eau pour une durée encore indéterminée.
Selon l’autorité nationale d’approvisionnement en eau, la Water Utilities Corporation, cette situation serait due à l’explosion du pipeline North South qui permet d’acheminer l’eau vers les villes du sud. Les travaux de réparation ont débuté mais l’opinion publique attend encore des informations précises sur la cause de l’explosion. Pour l’heure, les observateurs tentent de savoir s’il s’agit d’un simple accident, d’une erreur humaine ou d’un sabotage.
Cette explosion vient aggraver une situation de pénurie vécue déjà au quotidien. Pour cette année, le niveau de pluie ne permet pas de satisfaire aisément les besoins du pays. En plus, les prévisions annoncent que les niveaux des barrages vont probablement continuer à baisser au rythme actuel de la pluviométrie. Pour sortir de cette crise, Gaborone envisage jusqu’à des solutions qui nécessiteraient d’importer de l’eau à partir de certains pays voisins.
En effet, une étude en cours évalue la faisabilité de pouvoir approvisionner en eau, le sud du Botswana à partir des hauts plateaux du Lesotho. Dans ce cadre, le pays a mis en place un plan intégré de gestion de l’eau pour optimiser sa gestion de l’eau.
Au cours de l’année dernière, le pays a connu de fortes crises de sécheresse avec des chutes de réserves de plus de 20% au niveau des barrages. Quelle que soit la solution envisagée, les autorités du pays se doivent de mettre en place des mesures pérennes. Si le pétrole ou le diamant sont des enjeux capitaux dans l’économie moderne, les analystes considèrent l’eau comme la prochaine ressource de tous les enjeux.