L’actuel Président de la transition en Centrafrique, Michel Djotodia, se trouve sur le banc des accusés en raison de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire de son pays.
En effet, la Communauté internationale lui reproche de n’être pas en mesure de mettre fin aux violences interreligieuses et aux exactions dans son pays. « Les autorités qui ont la charge de mener cette transition n’ont pas su répondre aux attentes des Centrafricains », a lâché le président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale, avant d’interpeller les représentants dudit pays à s’assumer en choisissant « librement » leurs dirigeants.
En clair, la CEEAC milite pour la mise à l’écart à la fois du Président et du Premier ministre de la transition centrafricaine afin de faciliter une sortie de crise. Cette solution ne déplaît pas aux populations qui, sur place à Bangui, manifestent depuis ce matin pour leur démission. « Il nous faut une nouvelle personne pour diriger le pays », a lancé un manifestant avant qu’un autre ne souligne le fait que Michel Djotodia les a « tués et massacrés ».
Toutefois, la solution ne pouvant venir que des Centrafricains eux-mêmes, le Président de la transition et son Premier ministre viennent de rendre leur démission, selon le communiqué final du sommet extraordinaire de l’Afrique Centrale tenu à N’Djamena. Cette décision intervient à la suite de longues tractations entre les membres du Conseil national de transition (CNT), les proches de Djotodia et les représentants des milices anti-Balaka.
Michel Djotodia, ne pouvant se blanchir des accusations portées contre lui au sommet de N’Djamena, a été obligé à démissionner.