Le malheur des uns fait le bonheur des autres en Afrique du Sud. Tandis que la chute de la valeur du rand face à l’euro se prononce au détriment du pouvoir d’achat du Sud-africain moyen, les touristes occidentaux en profitent pour bénéficier au mieux de cette destination africaine très prisées.
Pour les observateurs, ce début d’année annonce des résultats qui pourraient s’avérer encore meilleurs que l’année dernière où le pays a enregistré une hausse 12%. Mieux encore, loin d’attirer simplement les visiteurs, cette dévaluation change le comportement du touriste qui devient plus dépensier avec son pouvoir d’achat en hausse. En 2013, les touristes ont dépensé au total près de 1,2 milliard de dollars en Afrique du Sud.
Cependant, quelques spécialistes du secteur tirent la sonnette d’alarme en expliquant que cet avantage n’est qu’à très court terme.Il se traduit par une augmentation des recettes avec le surplus d’arrivants et de dépenses. Mais si le rand reste faible à long terme ou continue sa dégringolade, les acteurs du secteur seraient éventuellement perdants, particulièrement ceux qui sont en interaction avec des fournisseurs occidentaux.
Ils perdraient en change inverse lors de l’achat de leurs produits importés. L’aspect bénéfique en termes de recette deviendra négatif en termes de coûts. L’idéal serait alors que le surplus réalisé dans les chiffres d’affaires puisse être suffisamment conséquent pour compenser ce qui a été perdu en change.
Une dépréciation continue induirait même la hausse des prix à la consommation ainsi qu’un remous au niveau des mouvements syndicaux et sociaux. Le pays est déjà sujet à plusieurs grognes dans le secteur des mines où les employés annoncent sans cesse des grèves à répétition.