« J’incarne beaucoup d’espoir. Je mesure les attentes. Il ne faut pas les décevoir », a déclaré mardi, Catherine Samba Panza la nouvelle Présidente de la transition centrafricaine. Cette déclaration incarne la première priorité de son action à savoir la pacification de la Centrafrique.
Sur le terrain, les questions de réconciliation et d’apaisement sont à l’ordre du jour. D’un côté, la Présidente mène des discussions avec les forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) et les humanitaires pour trouver les moyens de faciliter le retour de milliers de Centrafricains déplacés. De l’autre, elle réfléchit sur les stratégies à déployer pour démobiliser et réinsérer les jeunes ayant rejoint les groupes armés. Pour la présidente, seule une écoute attentive des concernés permettra de leurs offrir les meilleures opportunités.
Par ailleurs, dans un souci du travail bien fait, Catherine Samba-Panza a émis l’idée d’éviter tout encombrement du prochain gouvernement. Autrement dit, seuls dix-huit postes ministériels seront pourvus : la compétence et la parité y sont requises. « Pas de politique politicienne ou de débats d’équilibre », a-t-elle précisé ce matin.
Enfin, l’économie étant un volet non des moindres dans le processus de la pacification, Catherine a affirmé, depuis sa résidence, s’attendre en la matière à la Communauté internationale. En clair, elle fonde beaucoup d’espoir sur l’aide financière apportée par ladite Communauté pour relancer l’administration et, partant, l’économie de Centrafrique.
Non en marge de cette action, une délégation de représentants du gouvernement sortant, de la société civile et de l’autorité nationale des élections est en déplacement à Rome pour mettre en place, avec l’aide de la communauté catholique Sant’Egidio, les mécanismes concrets de réconciliation.
« Il s’agit d’être efficace », conclut Catherine Samba-Panza.