Le dernier chapitre de la transition malgache tourne enfin sa dernière page. Après 4 ans de transition et de crise politique, le président élu Hery Rajaonarimampianina vient de prendre officiellement ses fonctions. Grâce à ce nouveau départ du pays, les nations du monde ainsi que diverses institutions internationales ont exprimé leur soutien au nouveau président et espère beaucoup de succès pour ce pays.
Cependant, les élections n’ont pas fait que des heureux, en particulier les partisans du challenger perdant Jean-Louis Robinson. Les autorités appellent les mécontents à plus de calme et au respect de la voix des urnes. Quelques émeutes ont été signalées après la cérémonie d’investiture du président élu. Selon les dernières informations, un attentat à la grenade aurait provoqué la mort d’un enfant et blessé 37 personnes dans la capitale Antananarivo.
Ainsi, la tâche s’annonce des plus ardues pour le nouveau président. En plus de gouverner pour un développement sociopolitique du pays, il devra trouver les moyens adéquats pour réconcilier les deux clans qui semblent se nourrir une haine viscérale.
C’est dans ce sens que dès sa prise en fonction, Hery a tendu la main à l’opposition. Il a axé son discours sur l’unité nationale, demandant à sa famille politique de lui faire confiance et de l’accompagner dans sa démarche en vue de construire un pays fort avec la participation de son ancien adversaire politique, Jean-Louis Robinson. Ce dernier n’a pas encore répondu officiellement à ces propos et les observateurs s’attendent à la réconciliation entre deux hommes.
Par ailleurs, la dernière question reste celle de savoir ce que deviendront les parrains respectifs des deux hommes qui ont pesé fortement sur la balance électorale. Selon les propos de la ministre française déléguée à la francophonie, « le président sortant n’est pas quelqu’un que l’on peut écarter, et le nouveau président devra probablement composer avec lui ».