Le prêt bancaire pose de sérieux problèmes en Zambie. Le nœud de la question demeure les taux d’intérêts pratiqués par les banques. Ils sont très élevés et donc peu attrayants pour la majorité des consommateurs zambiens.
En traitant les questions de logement au cours de sa dernière allocution, le vice-président Guy Scott a rappelé à l’audience que le Zambien moyen n’arrive pas à s’acheter ou se construire une maison via prêt bancaire parce que les taux d’intérêts l’en dissuadent. Beaucoup de ceux qui sont déjà dans le secteur professionnel et qui ne sont pas héritiers de bien immobilier se trouvent obligés de louer ou de demeurer sous le toit familial.
Faute de moyens pour devenir propriétaire d’un logement le Zambien lambda devient locataire. Or, les firmes qui en ont les moyens, y compris les banques sensées octroyer le crédit, construisent des logements qu’ils pourront ainsi mettre à disposition de locataires. Finalement, seules les grosses firmes sont propriétaires et la population reste otage du système.
Pour les banques, la raison du niveau élevé des intérêts est le risque. Le profil du consommateur zambien moyen ne présente pas assez de garanties pour pratiquer des taux d’intérêts bas sur des longues durées. En plus, le climat des affaires n’est pas au mieux de sa forme, les établissements de crédit se doivent donc d’assurer également leurs arriérés.
Cependant, cette situation paralyse l’économie et ralentit le développement. Si la question d’emprunt pose problème pour l’immobilier, il en est de même pour l’investissement des PME/PMI. Les autorités ont décidé de mettre la main à la pâte à travers un partenariat public-privé. La construction de quelques logements n’étant pas la solution, les autorités devraient réfléchir à mettre en place un environnement confiant qui permettrait au système de s’autoréguler.