L’Ouganda veut augmenter à 1 milliard de dollars, soit 248 milliards de shillings, les recettes générées par son très porteur marché de la pêche. Actuellement, le secteur de la pêche ougandais rapporte environ 230 milliards de shillings.
Selon les données statistiques recueillies, le pays a exporté ces dernières années une quantité de poissons variant annuellement entre 16 000 et 19 000 tonnes. Ce qui démontre effectivement qu’il dispose du potentiel nécessaire pour augmenter sa capacité de production et d’exportation Les autorités ougandaises ont affiché leur intention de prendre les mesures courageuses pour que la barre la barre des 1 milliard de dollars soit atteinte.
Selon le ministre en charge de l’Agriculture, Zirubaberi Nyira Mijumbi, le gouvernement va agir à tous les niveaux pour lutter contre le commerce de poisson illégal ,qui amenuise les opportunités de l’Ouganda à tirer convenablement profit de ses ressources piscicoles. En effet, le commerce illégal, qui est souvent l’œuvre d’entreprises occultes et la surpêche sur le lac Victoria, le deuxième plus grand lac du monde, ont régulièrement entraîné des pénuries de poissons en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie.
Comme l’a laissé entendre le ministre en charge de l’Agriculture, les autorités ougandaises concentreront leurs efforts essentiellement sur l’arraisonnement des bateaux responsables de la pêche illégale et la gestion de l’après-récolte. Les contrôles douaniers vont également être renforcés afin de mettre fin au commerce du poisson immature. Selon Paul Short, un expert du commerce piscicole à la Commission de l’Océan Indien (COI), « pour atteindre leur ambitieux objectif, les autorités ougandaises doivent instaurer une discipline stricte et prendre des mesures visant à réglementer le commerce du poisson et à lutter également contre la corruption ».