La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement vient de publier un rapport sur la situation des investissements directs étrangers à travers le monde. Il en ressort que l’Afrique a tenu cette fois une place importante dans la réalisation des 11% de croissance pour l’année 2013. Les prévisions projections pour les deux années suivantes montrent que cette hausse restera soutenue. Le flux des IDE à travers le monde qui a été de 1461 milliards de dollars en 2013 devraient atteindre 1600 milliards cette année et 1800 milliards l’année prochaine. Ceux qui ont le plus contribué à cette hausse sont les émergents, tandis que les pays dits développés ont affiché des croissances très faibles.
De son côté, le continent noir a réalisé une croissance fort appréciée de 6,8%, particulièrement concentrée en Afrique subsaharienne. Au total, l’Afrique aurait attiré près de 56 milliards de dollars cette année, soit une marge de 3 milliards de plus par rapport à l’année dernière. Aux premières loges se situe l’Afrique australe, grâce au Mozambique et à l’Afrique du Sud qui ont drainé de grands capitaux évalués au tiers du continent. Au Nord par contre, les différentes crises issues du printemps arabe pèsent encore sur les investissements. La région a enregistré une baisse de 1,8% d’IDE, une chute amortie par le Maroc qui a réalisé une croissance de 24% en la matière.
Au- delà de cette fulgurante croissance, la part du continent noir dans les flux mondiaux reste très faible. A la clôture de l’année 2013, elle représentait seulement 4% contre 3,7% l’année d’avant. Aussi, une grande partie des investissements attirés par l’Afrique sont dans le secteur minier ou hydrocarbure.
Les acteurs politiques et économiques devraient s’organiser pour mieux valoriser le continent et en faire une destination de tous les investissements, particulièrement ceux qui ont un impact direct dans le développement socioéconomique des populations.