La Banque Mondiale vient de publier un rapport sur l’Afrique du sud. Au regard de ce qui s’y trouve, la nation arc-en-ciel devrait revoir la structure de ses exportations. Selon le rapport, 93% du total des exportations sud-africaines sont générées par seulement 5% des compagnies exportatrices.
Cette structure présente un risque pour l’économie du pays et dure depuis très longtemps. Déjà, elle consacre moins la redistribution des richesses mais le plus grand risque est celui de l’impact sur toute l’économie nationale en cas de difficulté d’un de ces super-exportateurs ou d’âpres négociations. Une observation plus minutieuse montre que ces super-exportateurs ne représentent même pas la totalité du secteur, mais ils sont beaucoup plus concentrés dans quelques branches du secteur minier.
Pour les experts de la Banque mondiale, l’Afrique du Sud devrait impérativement favoriser la concurrence dans le pays. Pour ce faire, il faudrait accepter, voire encourager l’arrivée de plus d’acteurs sur les marchés. Cela est d’autant plus important que l’économie sud-africaine a besoin d’être redynamisée. Pour cette année, les projections de la Banque mondiale fixent la croissance de la première économie africaine à seulement 2,7% alors que la moyenne de celle de l’Afrique subsaharienne pour 2014-2016 est supérieure à 5%.
Néanmoins, pour l’année prochaine, le pays devrait voir sa croissance atteindre 3,4%. Ce regain de croissance sera tiré par le renforcement des exportations suite à une petite reprise attendue pour les économies à haut revenu.
Au cours de ces dernières années, l’Afrique du sud a traversé une situation économique aigüe. Les grèves à répétitions dans le secteur minier ont ralenti l’élan de cette branche très importante dans le PIB du pays et la conjoncture économique mondiale n’a pas facilité les choses.
Cependant, l’implication du pays dans la dynamique des BRICS promet d’être favorable aussi bien à son économie qu’à sa diplomatie.