Le Madagascar a le vent en poupe et le nouveau président devrait en profiter pour consolider ses acquis et s’assurer un premier mandat en douce et avec des résultats concrets.
La directrice des opérations de la Banque Mondiale à Madagascar vient d’annoncer que la normalisation des relations entre ce pays et ses bailleurs de fonds n’est plus qu’une question de temps. Déjà une somme de prêt de 1 milliard de dollars aurait été approuvée à l’intention des projets prioritaires à mener sur le territoire malgache. Cette annonce met fin à une longue période de mise en quarantaine survenue après le putsch de Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina en mars 2009.
Le processus de normalisation ne fait que commencer. La mise en place d’un gouvernement ainsi que le démarrage des activités parlementaires en bonne et due forme seront les éléments clés qui détermineront l’effectivité de la fin de cette période transitoire.
Pour le président Hery, gagner aux élections n’était pas le plus dur, mais il va falloir maintenant tenir les rênes du pouvoir malgré les fuites et les intempéries. Le cas du Malawi doit servir d’exemple au nouveau président. Alors que la président Banda semblait avoir toutes les cartes en main et toute la confiance des bailleurs de fonds, l’affaire du Cashgate est venue tout remettre en cause.
Les positions des Etats Unis et de l’Union européenne sont fortement attendues. L’UE représente le premier bailleur de fonds de ce pays et les USA pourraient réintégrer le Madagascar dans le programme AGOA (Africa Growth and Opportunity Act) qui permet un régime préférentiel d’exportation des produits de certains pays africains vers les Etats Unis. La suspension du Madagascar de l’AGOA avait conduit à la fermeture de plusieurs entreprises et la perte de dizaines de milliers d’emplois, surtout dans le secteur du textile.