Mina Alumina risque bientôt de mettre la clé sous le paillasson. Il s’agit de l’unique mine de bauxite du Mozambique. Ses dirigeants viennent d’annoncer qu’au regard du faible niveau de production actuel, la hiérarchie explore diverses pistes pour éviter une possible fermeture. En effet, l’entreprise rencontre des difficultés commerciales étant donné que le marché zimbabwéen ne consomme plus son produit comme par le passé. La capacité de production de l’unité est de 13000 tonnes. Pourtant, depuis la crise économique au Zimbabwe celle-ci a drastiquement baissé et la moyenne de production annuelle n’est plus que de 7500 tonnes.
Aussi, parmi les pistes de sortie actuellement en étude, Mina Alumina tâte le marché sud-africain. Des potentiels partenaires se sont déjà manifestés, et des pourparlers sont actuellement en cours. Si le partenariat est approuvé, les Sud-africains devraient lancer une commande annuelle ferme de 5000 tonnes.
La bauxite est le principal minerai pour l’extraction de l’aluminium. Ce dernier est largement consommé à travers le monde aussi bien dans les bâtiments que dans plusieurs autres secteurs pour ses propriétés de légèreté et d’isolation. Les dirigeants de la mine espèrent donc pouvoir trouver d’autres débouchés.
Les analystes pensent que la piste la plus solide sur le long terme serait la valorisation directe de la bauxite au Mozambique. Si l’entreprise arrive à extraire l’aluminium et à le transformer en produit fini ou semi-fini, les débouchés de consommation seront encore plus intéressants, y compris le consommateur local. Mais cette piste nécessite cependant un investissement lourd dans l’installation de l’unité de traitement.
Alors que le fer et les hydrocarbures prennent l’envol, le secteur de la bauxite semble perdre de sa valeur. En conséquence, les autorités du pays devraient voir une issue pour Mina Alumina à ne pas fermer, vu les emplois qui pourront être perdus.