Le verdict est finalement tombé. Andrew Banda a été condamné à 2 ans de prison ferme pour corruption. Il s’agit du fils de l’ancien président Zambien Rupiah Banda. C’est depuis 2012 que l’affaire Banda est instruite. L’homme était accusé d’avoir perçu des commissions pour faire avancer certains dossiers en usant de son influence. Deux dossiers en particulier ont été poignants, à savoir un contrat passé à une entreprise italienne de travaux public et un autre pour l’exploitation des mines de Fratelli Locci. Le procès a établi que Andrew Banda a perçu 2% de commission sur tous les contrats routiers remportés, avec son appui, par l’entreprise italienne.
Le tribunal n’a pas retenu la peine maximale pour ce délit. Le juge a expliqué que le prévenu avait bénéficié des circonstances atténuantes. L’accusation a réussi à démontrer que le fils de l’ancien président avait sollicité indûment et perçu frauduleusement des commissions pour le marché public.
De son côté, la défense a pu obtenir un minimum de clémence de la cour en établissant le fait qu’il s’agissait de la première fois que le client s’adonnait à des telles pratiques. Andrew Banda n’est pas le seul de sa famille à être l’objet d’une enquête. Son père ainsi que son frère Henry sont également sous les feux de la justice zambienne.
Pour les observateurs, au-delà de toute forme de vendetta contre l’ancien régime, l’annonce de ce verdict est un signal fort lancé à la famille Banda, mais aussi à toute la nation. Le fait d’avoir été haut- placé dans la hiérarchie de l’Etat n’exonère pas de la justice. La Zambie toute entière attend les résultats du procès de l’ancien président et espère que ceux qui sont actuellement au pouvoir en tirent la leçon.
La corruption et le détournement de fonds publics minent l’économie d’une grande partie de l’Afrique.