Confirmant l’engagement de son gouvernement à développer le marché des capitaux local, l’Etat rwandais a émis des bons du Trésor d’une valeur globale de 12,5 milliards de francs rwandais, soit 18,3 millions de dollars US. La maturité de ces titres financiers est fixée à trois ans.
Cette opération a pour but principal de relancer le marché obligataire rwandais. Le gouvernement a assuré que le produit de l’émission va servir à financer des projets d’infrastructure, mais en même temps, à stimuler le marché des capitaux. En annonçant le lancement de cette opération, le ministre des Finances et de la Planification économique, Claver Gatete, a effectivement fait remarquer que le marché des capitaux au Rwanda est encore très jeune, et ses exploitants sont à plus de 80% des institutions bancaires. Avec cette émission de bons du Trésor, l’Etat rwandais envisage d’accroître et de diversifier les participants sur son marché obligataire. Les agents à capacité de financement ciblés sont, d’abord les investisseurs nationaux, puis régionaux et, enfin, internationaux.
Selon le ministre des Finances et de la Planification économique, des études préliminaires internes indiquent l’enthousiasme des investisseurs locaux à participer au marché national, tandis que les investisseurs étrangers se montrent un peu prudents.
En raison de la taille de l’émission, très faible, selon les normes internationales, seuls les investisseurs institutionnels étrangers et les gestionnaires de fonds sont ciblés. En revanche, sur la scène locale, plusieurs banques et groupes d’investissement sont ciblés, à l’instar d’Umurenge SACCO, des institutions de microfinance, des banques coopératives, des compagnies d’assurance, des fonds de pension et autres.
Dans le passé, sur les bons du Trésor émis entre 2008 et 2011 et dont la valeur s’élevait globalement à 31 milliards de Frw, une grande partie a été rachetée.Seul un stock de 8,5 milliards de Frw n’est pas encore retiré.