Selon le ministre français de la Défense, il est désormais évident pour tous que la durée de Sangaris sera plus longue que prévu. La réalité des faits sur le territoire centrafricain nécessite qu’un vote favorable soit accordé à sa prolongation.
De sources concordantes, ce vote est attendu lors des discussions du Parlement français. A la demande du gouvernement, l’assemblée nationale s’est réunie mardi pour statuer sur la requête introduite par l’Exécutif portant sur la poursuite ou non des opérations militaires en République centrafricaine.
Déployée depuis début décembre 2013, Sangaris est chargée de veiller, en collaboration et en appui à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), à la sécurité des populations et au retour à l’ordre dans le pays.
Cette mission est de plus en plus difficile à réaliser à cause des tensions qui persistent entre les milices anti-Balaka et les musulmans centrafricains. Elle ne désespère toutefois pas les soldats français qui réclament la poursuite de leurs activités sur le terrain, non seulement pour consolider les progrès accomplis pour sécuriser le pays, mais également en attendant le déploiement de l’opération de maintien de la paix.
Bien qu’ils épousent l’avis des militaires, les Parlementaires ont exprimé leur inquiétude par rapport au financement et au nombre de soldats qu’ils jugent insuffisants.
Du côté de la Centrafrique, la Présidente de la transition Catherine Samba-Panza a émis le souhait d’une prolongation de l’opération française jusqu’en 2015, date prévue pour la tenue d’élections libres et transparentes dans le pays.
L’opération militaire française devrait normalement se poursuivre en raison de la persistance du cycle des représailles intercommunautaires et de l’explosion de la criminalité provoquée par les groupes armés.