Les autorités du Kenya ont attribué à la société nippone Toyota Tsusho un marché d’un 1,2 milliard de dollars, soit plus 103 milliards de shillings kenyans, pour la construction d’une usine locale de fabrication d’engrais. La course pour l’acquisition de ce prestigieux marché était engagée entre Toyota Tsusho et Maruben, une autre société japonaise.
Felix Koskei, le secrétaire à l’agriculture du Kenya, a expliqué les raisons pour lesquelles Toyota Tsusho a gagné la confiance des officiels kenyans. Il évoqué, entre autres, l’engagement de la société à débuter immédiatement les travaux de construction et l’obtention par elle d’un prêt financier, auprès d’une banque japonaise de renom, destiné à couvrir les trois phases du projet.
Au Kenya, le coût des engrais est l’une des nombreuses difficultés qui engendrent des pénuries alimentaires régulières. Récemment, le pays a dû lever les taxes sur les importations de maïs afin d’éviter une hausse des prix à la consommation et écarter le risque d’une pénurie alimentaire.
Les coûts de douanes et les autres frais portuaires constituent, selon le secrétaire à l’agriculture, 40% des dépenses d’importation des engrais dans le pays. Par conséquent, la construction d’une usine locale de fabrication va permettre de supprimer cette lourde charge et ne manquera d’impacter positivement le secteur agricole ainsi que l’inflation du prix des denrées alimentaires dans le pays.
Ce n’est pas la première fois que les autorités kenyanes initient la construction d’une usine de fabrication d’engrais. En 1975, le gouvernement du pays avait engagé la société américaine Kenren, pour mener à terme le projet de construction d’une usine qui s’est finalement avérée plus coûteuse que bénéfique, et dont le coût d’entretien était devenu un fardeau financier.