Alors que les élections se profilent à l’horizon, la question de la loi sur la réforme des terres est de nouveau d’actualité. En effet, les députés viennent de voter une extension sur la redistribution et la restitution des terres. Selon les représentants de l’ANC, il est important de rouvrir et traiter ce dossier jusqu’au bout.
Pour l’instant, très peu d’agriculteurs ont bénéficié de ce programme alors que cela faisait partie des points capitaux, lorsqu’il y a 20 ans, le parti au pouvoir accédait à la magistrature suprême. L’ANC avait promis de redistribuer 30% des terres à des petits fermiers blancs, mais n’a pas tenu sa promesse.
Les raisons de l’échec de ce programme sont multiples. Il faut citer en premier le manque de capitaux des petits fermiers noirs pour acheter les grandes exploitations. Par la suite, surgissent les obstacles et la lourdeur administrative ainsi que le coût de la réforme pour le gouvernement.
Certains analystes vont jusqu’à mettre au premier plan des pratiques de corruption qui auraient contribué à ralentir considérablement ce projet.A l’origine, l’échéance du programme était prévue en 2014, et fut repoussée en 2025, à cause de sa lente évolution.
Plusieurs questions restent néanmoins en suspens. L’opinion publique s’interroge sur l’opportunité de la reprise de ce problème. Pour des observateurs, il s’agit beaucoup plus de visées propagandistes, surtout que sur le plan économique des efforts sont attendus avec un budget très limité.
A titre d’exemple, on peut citer le Zimbabwe dont la réforme des terres n’a pas été encourageante.