Au Burundi, les acteurs de la société civile exigent du gouvernement, une gestion transparente des profits générés par l’exploitation et la commercialisation des ressources minières du pays.
Se constituant en porte-parole de la population, l’Organisation de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME) a plaidé auprès des autorités burundaises en faveur de la mise en place d’un système crédible et efficace dans la gestion, aussi bien des transactions que des revenus issus du secteur minier.
Au cours d’une séance de formation, tenue à Bujumbura la capitale burundaise, sur l’Initiative de la transparence des industries extractives (ITIE) dans la Région des Grands Lacs, le vice-président de l’OLUCOME, Prudence Bararunyereste, a souligné que le fonctionnement de ce secteur est entaché d’irrégularités manifestes. Il a notamment déploré un déficit de transparence tant dans les processus de négociation des contrats et l’obtention des permis de travail que dans la répartition des revenus et le rapatriement des devises générées par l’exportation des produits miniers. Ce qui explique une perte de confiance de la part de beaucoup de citoyens burundais dans le système de gestion de ce secteur.
M. Bararunyereste a estimé, en principe, que si les ressources minières dont dispose le Burundi étaient exploitées et gérées de manière démocratique et transparente, cela aurait un effet positif considérable sur la création des emplois, l’augmentation des revenus des populations et le développement des infrastructures.
De ces conditions dépendent le développement du Burundi, voire de l’ensemble de la région. Malheureusement, seule une petite classe de privilégiés locaux et certaines sociétés étrangères profitent de l’exploitation minière au détriment de la majorité de la population et de l’économie burundaises.