Au cours des dernières années, le Botswana a vu ses réserves en charbon augmenter considérablement. Le pays disposerait de plus de 212 milliards de tonnes de charbon et pourtant son exploitation reste encore à l’état embryonnaire. En effet, la production annuelle du charbon reste d’à peine 1 million de tonnes alors que les spécialistes du secteur estiment que Gaborone pourrait multiplier ce chiffre par 10. Les autorités ont déjà initié des études en vue d’une exploitation optimale de cette ressource.
Pour les analystes locaux, l’exploitation massive du charbon permettrait au Botswana de répondre à ses besoins énergétiques, de garder le cap de la croissance et de stabiliser son économie.Aujourd’hui encore, le pays dépend énormément du diamant qui représente environ 80% de ses exportations.
Avec l’exploitation du charbon, un début de diversification économique devrait permettre au secteur du diamant de « souffler », mais aussi à l’économie nationale d’être moins exposée aux humeurs du cours du diamant.
Pour l’instant, l’insuffisance d’infrastructures ne permet pas d’exploiter au mieux ces immenses réserves de charbon. Enclavé, ce pays aura besoin d’acheminer son charbon par un de ses voisins et les études placent la Namibie en position de choix pour l’évacuation du charbon botswanais. D’ailleurs, le port de Walvis Bay a déjà lancé un programme pour tripler sa capacité d’accueil et moderniser son site. La visée namibienne est claire dans la mesure où elle peut offrir des débouchés au Botswana, à la Zambie et au Zimbabwe qui n’ont pas ,eux aussi, de débouché maritime.
Le Botswana a gagné la confiance en tant que pays propice aux affaires en affichant une stabilité politique ainsi qu’une gestion transparente peu commune en Afrique. Il est classé parmi les moins corrompus du monde.A souligner que les élections générales qui se dérouleront cette année permettront de conforter l’opinion du monde des affaires sur le Botswana.