Orange aurait choisi l’Ouganda comme sa porte de sortie de certains pays d’Afrique. Alors que le président ougandais, Yoweri Museveni, fait face à une vague de contestations de la part de la communauté internationale, suite à la promulgation de la loi anti-homosexuels, un média britannique, le TMT Finance, annonce que l’opérateur de téléphonie mobile français aurait entamé des démarches en vue de mettre fin à ses activités dans le pays.
Selon le TMT Finance, spécialiste des questions financières dans le secteur des Technologies de l’information et de la communication, Orange, qui avait manifesté auparavant son intention de partir de certains marchés africains, a contacté le Cabinet Lazard comme conseiller en vue de mettre en place un plan de désinvestissement en République d’Ouganda.
L’information est, certes, à prendre avec précaution, mais ne semble pourtant pas moins pertinente. Toujours selon le média britannique, le Kenya est également sur la liste des marchés concernés et occuperait d’ailleurs la deuxième place après l’Ouganda. Les responsables de l’opérateur Telkom (Orange Kenya), au sein duquel Orange détient une participation de 70%, ont toutefois indiqué ne pas avoir connaissance ni du projet ni de l’information. Celle-ci n’a pas non plus été confirmée chez Orange.
Toutefois, faut-il noter qu’elle intervient exactement au moment où le groupe vient de dévoiler ses résultats financiers pour l’exercice 2013. Ils n’ont pas été particulièrement bons sur le marché kenyan, largement dominé par Safaricom et Barthi Airtel. Les deux opérateurs sont en plus en passe de renforcer leurs positions, notamment avec leur projet commun de reprise de YuMobile (Essar Telecommunications Kenya Ltd), avec sa liste de 2,7 millions d’abonnés. Orange est également présente au Niger, en République Démocratique du Congo et en Côte d’Ivoire via sa filiale Sonatel.