Fait exceptionnel au Kenya, le président de la République, Uhuru Kenyatta, a annoncé une réduction de son salaire et de celui de son vice-président de 20% et de 10% des traitements de l’ensemble des membres du son gouvernement.
Ainsi, le salaire mensuel du président Kenyatta, l’un des mieux payés parmi les chefs d’Etat africains, devrait passer de 1,237 million de shillings à 989 600 shillings et celui de son adjoint, Wlliam Ruto, de 1 051 875 shillings à 841 500 shillings. Cette décision, avec effet immédiat, intervient dans un contexte où le Kenya fait face à une nécessité de réduire le coût de ses dépenses publiques.
Dans un discours prononcé vendredi, à l’occasion de la clôture du séminaire des membres du gouvernement, le président Kenyatta a déclaré vouloir, avec son équipe, donner un exemple tout en souhaitant que d’autres leur emboitent le pas. Il faisait notamment allusion aux députés, dont les salaires sont non imposables et parmi les plus élevés du continent.
Des scandales récurrents ont été soulevés ces dernières années autour des salaires des parlementaires kényans. Le plus récent remonte seulement au mois de mai 2013 où ceux-ci s’étaient majoritairement opposés à une réduction de 40% de leurs émoluments avant de finir par y consentir contre de nombreux avantages. Au Kenya, la masse salariale de la fonction publique ne cesse d’augmenter et dépasse de loin celle consacrée aux projets d’investissement et au développement du pays.
Le chef de l’Etat a également annoncé des mesures visant à limiter au strict minimum les voyages des officiels à l’étranger. Mais pour l’opposition kényane cet ensemble de mesures a une « visée populiste » et vise à détourner l’attention de la population sur des problèmes plus cruciaux comme ceux de la corruption et du coût de vie élevé pour les Djiboutiens.