La Tanzanie fait face une nouvelle invasion de chenilles légionnaires qui menacent la sécurité alimentaire dans certaines régions du nord-est du pays. Le phénomène est très préoccupant pour les petits exploitants agricoles, désarmés face aux insectes envahisseurs qui détruisent leurs cultures.
Dans certaines localités et districts, comme à Kilindi dans la région maritime de Tanga, grande productrice de maïs, ou encore à Mswati, les agriculteurs ont exprimé leur désarroi. Le commissaire du district de Kilindi, a effectivement confirmé la présence de chenilles légionnaires dans la région sans pour autant être en mesure de préciser l’ampleur du phénomène. Selon les experts, cette invasion est imputable au changement climatique. En effet, les bouleversements de la pluviométrie ont précipité l’éclosion des œufs des insectes parasites et favorisé la multiplication accélérée de ceux-ci.
Ce n’est pas la première fois que la Tanzanie est confrontée à ce fléau. En 2006, l’invasion de ces chenilles légionnaires à la fois dans le nord et dans le sud du pays a été à l’origine de la destruction de pas moins de 50 000 hectares de champs de maïs. Les paysans des régions menacées ont fait appel au gouvernement central en vue de venir en aide aux petits exploitants, pour leur fournir des pesticides afin de lutter contre l’épidémie.
Le commissaire du district Kilindi, Seleman Liwowa, a souligné que le département de tutelle, a demandé au ministère de l’Agriculture de la sécurité alimentaire et des coopératives de le doter de 1 000 litres de pesticides pour répondre aux besoins des agriculteurs. Malheureusement, il n’en a obtenu que 200 litres, qui n’ont pas fait le poids devant la demande des villageois, victimes de l’invasion des chenilles légionnaires.