La filiale kenyane du groupe français Lararge, Bamburi Cement, a annoncé son projet de relancer la production du ciment lourd, d’ici le mois prochain. Ce matériau de construction est très utilisé au Kenya, notamment dans la réalisation des grands travaux d’infrastructures, aussi bien dans le secteur public que privé. L’entreprise espère ainsi, avec son nouveau produit, qui sera connu sous la désignation de « Powercrete », revigorer sa santé financière et retrouver sa compétitivité sur le marché kenyan.
Avec l’arrivée au Kenya du géant nigérian du ciment, Dangote Cement, la concurrence se fait rude et les producteurs des matériaux de construction optent de plus en plus pour la spécialisation, afin d’atténuer le choc de la réduction des coûts. La filiale de Lafarge, cotée sur la Nairobi Securities Exchange (NSE), le marché financier kenyan, a vu ses profits chuter de près de 25% au cours de la période 2013. Elle a donc clôturé l’exercice à la fin décembre avec un chiffre de ventes de 33,9 milliards de shillings, soit 394,2 millions de dollars, beaucoup plus inférieur au résultat de 2012.
Toutefois, le directeur général de Bamburi, Hussein Mansi, a annoncé que le retour à la production de ciments lourds vise à répondre à une demande croissante, particulièrement chez les concepteurs de grands projets d’infrastructures.
L’entreprise vise, entre autres, la construction d’un nouveau terminal à l’aéroport International de Nairobi, une ligne de chemin de fer qui va bientôt relier la capitale kenyane à Mombassa, la deuxième ville du pays ainsi que des axes routiers et des centrales thermiques aussi bien à l’intérieur du Kenya que dans la sous-région est-africaine.