L’histoire se répète au Mozambique et les observateurs locaux se demandent si c’est pour la dernière fois. Après une période d’échanges musclés entre le Frelimo et le Renamo, les deux parties acceptent de se mettre autour d’une table et conviennent d’inviter une troisième partie constituée d’observateurs internationaux. Le Renamo avait exigé la présence de cette troisième partie avant toute forme de négociation. Le premier point à l’ordre du jour est le cessez-le-feu, et le parti au pouvoir aimerait que la troisième partie se cantonne à cette question. Pour mettre un terme à cette crise, il faudrait aborder sa cause profonde.
Alors que les élections présidentielles se profilent à l’horizon, le Renamo, principal parti de l’opposition a l’impression que le Frelimo use de l’appareil étatique pour verrouiller les élections en sa faveur. Le Frelimo a commencé à exiger des réformes sur la loi électorale. Après plusieurs tentatives et estimant que les craintes exprimées par sa base ne sont pas prises en compte, le Renamo a décidé de reprendre du service sur le terrain et obtenir gain de cause par la voie des armes.
A ce stade, les forces gouvernementales sont mieux équipées que les forces rebelles, ce qui n’empêche pas que le Frelimo subisse des pertes et que des dommages collatéraux ne surviennent.
A souligner que le pays a déjà pris le chemin de la croissance économique avec de bonnes perspectives. Pour l’année en cours, les projections fixent à 8% la croissance. Les analystes craignent que ces tensions entre le Renamo et le Frelimo n’entravent la bonne évolution de l’économie nationale. En effet, les capitaux et investissement réguliers peuvent avoir des conséquences négatives sur l’économie du Mozambique.