Un danger non-négligeable guette la Zambie et le Zimbabwe. Le barrage hydroélectrique de Kariba pourrait s’effondrer si les mesures de réparations ne sont pas prises rapidement. Cette destruction du barrage entraînerait à la fois des pertes en énergie électrique et de vies humaines. Situé à la frontière entre les deux pays et dans la gorge de Kariba sur le Zambèze, son effondrement entraînerait des débordements de lit du fleuve et de certains affluents, menaçant directement les sites habités de la région. Selon les sources gouvernementales, près de 3,5 millions de personnes seraient menacées par cette situation.
Aussi, une enveloppe de 250 millions de dollars est nécessaire pour l’exécution des travaux de réparation. Vu l’urgence de la situation, la BAD (Banque Africaine de Développement), la Banque Mondiale, l’Union Européenne ont donné leur accord de principe pour le financement des travaux. La balle est dans le camp des autorités zimbabwéennes et zambiennes qui doivent agir au plus vite afin d’éviter une catastrophe.
D’après les ingénieurs qui ont examiné les dégâts, le barrage devrait encore tenir 3 ans. Passé ce délai, le risque d’effondrement deviendrait imminent et pourrait survenir à tout instant. Un comité intergouvernemental de collecte de fonds pour la réparation du barrage a été mis en place pour emboiter le pas aux fonds publics.
Face à ce danger, les populations d’autres pays sont également menacées. A titre d’exemple, les Mozambicains dépendant de la centrale hydraulique de Cabora Bassa seraient plongés dans le noir parce que cette dernière serait submergée en cas d’effondrement du Kariba. Le Cabora Bassa produit 40% d’électricité de sa région.Toutes les parties concernées sont appelés de déployer des efforts urgents pour réparer ce barrage et sauvegarder les populations des Etats de la région.