Au Rwanda, quatre partis de l’opposition se sont réunis pour former la « Coalition des partis politiques pour le changement » (CDC). Il s’agit du Parti socialiste (PS-Imberakuri), de la Rwanda Dream Initiative (RDI-Rwanda Rwiza), de l’Union Démocratique Rwandaise (UDR) et des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR).
Ils ont présenté mercredi leur projet commun en faveur d’un « changement profond » au Rwanda. Ils réclament du président Paul Kagame, la fin de la « dictature du régime» et plus d’ouverture politique ainsi que le retour des réfugiés installés, depuis vingt ans, dans l’est de la République démocratique du Congo.
D’après Faustin Twagiramungu, président de FDLR et ancien Premier ministre du Rwanda, trois autres organisations politiques, le Parti pour la Démocratie au Rwanda (PDR-Ihumure), le Pacte démocratique du Peuple (PDP-Imanzi) et les Forces Démocratiques Unifiées (FDU-Inkingi) ont entamé les négociations pour rejoindre la coalition.
Il faut noter que les FDU-Inkingi ne sont pas reconnues par les autorités au pouvoir au Rwanda et leur présidente, Victoire Ingabire Umuhoza, a été condamnée à quinze ans de prison après son retour d’exil de la Hollande. Les FLDR quant à elles, ont déposé les armes seulement le 30 décembre dernier, pour s’engager dans le combat politique. Sans cela, elles seraient devenues la cible de l’armée congolaise qui, avec l’appui des Casques bleus de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), poursuit les groupes armés présents dans l’est de ce pays.
Les FLDR se présentent comme le porte-parole des refugiés. Tout en comptant sur le soutien de la communauté internationale, la CDC a lancé un appel à la population rwandaise, en particulier la jeunesse, à soutenir sa cause et les initiatives visant à amener le changement démocratique dans ce pays.