En proposant, le mardi 20 mars 2014, d’initier le changement de la Constitution de la République Démocratique du Congo, Claude Mashala, un cadre du Parti au pouvoir, n’a pas mesuré le dommage que cette déclaration pourrait causer au climat de paix dans ce pays.
En effet, la majorité et l’opposition s’accordent sur le fait que cette proposition divise, dans la mesure où est tout le contraire des idéaux prônés par le Président de la République congolaise.
Des témoignages locaux rendent compte de sa préférence pour le respect de la Constitution : qu’il le fasse lui-même ou veille à ce que les autres s’y en tiennent. « En 2016, il y aura un passage de flambeau civilisé entre un président qui sort et un autre qui entre », a-t-il déclaré.
Même si la famille politique du leader national tente le tout pour discréditer l’information donnée par Claude Mashala, il n’est pas à ignorer qu’il n’y a jamais de fumée sans feu.
Autrement dit, les affirmations de Claude Mashala ne sauraient être totalement qualifiées de non fondées, eu égard à sa position au sein du Parti au pouvoir. C’est en sa qualité de secrétaire national du Parti qu’il a pris la décision de lancer une pétition pour modifier la Constitution, alors que ses pairs contestent, depuis une semaine déjà, la révision de celle-ci, surtout l’article 220.
Cet article, qui est la synthèse de tous les acquis de la lutte pour les libertés, empêche Joseph Kabila de briguer un autre mandat après celui qui est en cours.
Le doute est semé sur la possibilité ou non d’un troisième mandat et, seule une intervention du Président de la République peut le lever.