Alors que tout le monde commençait à sonner le glas pour l’ANC, les résultats d’enquête de l’institut de sondage Ipsos viennent remettre de l’huile sur le feu et relancer le débat du déclin annoncé pour l’ANC. Selon la publication du Sunday Times l’ANC obtiendrait un peu plus de 66% des voix aux suffrages du 7 mai. Ces résultats représentent d’ailleurs une petite amélioration par rapport aux dernières élections où le parti de Mandela avait obtenu 65,9% des voix. Si cette étude s’avère refléter la réalité des intensions des votes, l’ANC pourrait décrocher le deux tiers des sièges au parlement, ce qui lui donnerait un pouvoir sans partage.
En effet, avec un tel nombre de sièges, l’ANC n’aurait besoin d’aucune alliance et disposerait même de réviser tout seul la Constitution du pays. Les nouveaux dragons de l’arène politique sud-africaine se retrouvent affectés de poids très négligeables, bien inferieurs aux tendances médiatiques de ces derniers mois. Seul l’Alliance Démocratique (DA), principal parti de l’opposition, ferait un bond d’environ 8 points pour atteindre 22,9% des voix. C’est une montée en puissance non négligeable mais qui reste une déception pour les plus optimistes du parti. Les objectifs assignés sont de 30%. Si l’Alliance Démocratique réussi à décrocher les 30%, il compromettrait les chances de l’ANC d’avoir la majorité absolue.
Pour certains analystes, le souvenir de Mandela est encore frais dans la mémoire des électeurs sud africains. Avec le décès de Madiba, sa forte médiatisation ainsi que la récupération cinématographique, l’ANC devrait pouvoir bénéficier cette année de la sympathie populaire. Aussi, les griefs contre le parti sont beaucoup plus adressés à la personne de Zuma, plutôt qu’à l’idéologie de l’ANC.