Mercredi se tient à Bruxelles un mini-sommet de l’UE–Afrique portant notamment sur la question du renfort militaire en République Centrafricaine (RCA). Avant même d’y participer, l’Afrique du Sud a d’ores et déjà confirmé qu’elle n’y enverra pas de soldats.
Pretoria a décidé de ne pas répondre à l’appel d’envoi de troupes en RCA. Pour cause, les autorités sud-africaines estiment qu’il y a suffisamment de militaires dans ce pays ; et, la difficulté réside plutôt dans le mode de commandement. C’est la position que la ministre sud-africaine de la Défense, Mapisa Nqaluka, a étayée.
Cette nouvelle ligne politique de l’Afrique du Sud contraste avec son positionnement d’antan. En effet, des militaires sud-africains ont été incorporés dans pas moins de 14 missions de maintien de la paix des Nations Unies en l’espace de 20 ans. Cela reflétait l’objectif de la nation arc-en-ciel, qui rêvait d’un continent noir à même d’assurer sa propre sécurité.
Plus de 2 400 militaires sud-africains sont présentement déployés un peu partout en Afrique, soit, plus précisément, au Mozambique, en République Démocratique du Congo (RDC), au Soudan et en Tanzanie.
Sans doute, le souvenir du drame de l’année dernière en Centrafrique est encore vivace dans les mémoires des autorités sud-africaines. Pour rappel, 15 de leurs éléments y avaient trouvé la mort lors de l’éviction du président François Bozizé. Comme si cela ne suffisait pas, cette lourde perte humaine s était suivie d’une polémique à l’échelle nationale. En outre, à en croire un récent rapport du Parlement sud-africain à ce sujet, la situation de l’armée nationale n’est pas reluisante, notamment du fait du manque de financement. Ces deux observations pourraient expliquer les réticences constatées.